Pour prévenir les agressions au cabinet médical ou paramédical ou à la pharmacie, il existe des moyens de protection performants et sûrs. Toutefois, avant l’installation d’un système qui protège les locaux professionnels, une analyse des besoins du professionnel de santé libéral s’impose.
Depuis plusieurs années, les chiffres des agressions contre les professionnels de santé libéraux sont en hausse. Dans les cabinets médicaux, un tiers des faits de cette nature sont des vols ou des tentatives de vols (notamment des ordonnances), 15 % des violences physiques, 12 % des actes de vandalisme… Les dégradations de plaques professionnelles ou les graffitis sur les locaux ne sont également pas rares. De même, de nombreuses pharmacies d’officine sont confrontées à l’insécurité, qui va parfois jusqu’au vol à main armée. Au premier semestre 2011, les déclarations d’agression des pharmaciens ont augmenté de plus de 35 %.
Sécuriser l’exercice professionnel en se protégeant est donc devenu une nécessité.
À noter : en cas d’agression, de vol ou de dégradations matérielles, une plainte doit être déposée au commissariat de police ou à la gendarmerie. Le dépôt de cette plainte est nécessaire pour l’intervention de l’assureur auprès de qui le sinistre est déclaré.
La caisse d’assurance maladie doit également être prévenue si des ordonnances sont dérobées.
Les moyens et services de protection
Les systèmes de protection varient selon les besoins du professionnel de santé. Aujourd’hui, ils peuvent tous fonctionner sans fil.
Le plus simple est un dispositif d’alarme classique : il se compose de détecteurs d’ouvertures et/ou de mouvements, d’une sirène, d’une unité de gestion (la centrale) ainsi que des outils de commande à distance. Ici, le système ne fait qu’alerter d’une intrusion grâce au déclenchement de la sirène.
Il est également possible d’installer une télésurveillance, plus dissuasive qu’une alarme classique. En effet, la centrale d’alarme non seulement déclenche la sirène d’alerte, mais transmet ensuite l’information à la personne désirée : le propriétaire, un voisin, un ami ou, mieux encore, la centrale de télésurveillance. Le centre de surveillance appelle alors sur place pour vérifier la nature du déclenchement de l’alarme. Sans réponse de la part de l’abonné ou en cas de réponse avec un code erroné, un agent de sécurité se rend sur place et vérifie les issues. Le cas échéant, les forces de l’ordre sont averties.
Enfin, pour réduire la démarque inconnue et protéger les personnes, notamment dans les pharmacies, il est possible d’installer un système de vidéosurveillance. Associé à un dispositif d’alerte relié à un centre de surveillance, il permet de visionner, à distance, les images d’une intrusion ou d’un vol. Il existe aussi des détecteurs d’images, qui constituent une alternative à la vidéosurveillance : le détecteur prend une série de photos suite à un déclenchement d’alarme, et permet au centre de veille de s’assurer de la présence réelle d’un intrus.
À noter : les matériels de protection peuvent être achetés, mais ils sont généralement loués. Les services de télésurveillance ou de vidéosurveillance fonctionnent quant à eux par abonnement mensuel. S’agissant d’une dépense professionnelle, le loyer est déductible des résultats du professionnel de santé libéral.
Installer un détecteur de fumée
Les systèmes professionnels de protection des locaux incluent généralement un détecteur de fumée, qui sera obligatoire en 2015 dans les logements utilisés comme locaux professionnels.
Toutefois, ce matériel ne dispense pas des obligations en matière d’incendie auxquelles les professionnels de santé libéraux sont tenus. Dans les cabinets médicaux, il est ainsi recommandé d’installer un extincteur à eau de 6 litres pour une surface d’environ 250 mètres carrés, et un extincteur à CO2 en cas de risque particulier, par exemple sous un tableau électrique.
CMV Médiforce vous accompagne dans la protection de votre cabinet médical, avec son partenaire Protection 24.