Comment s’installer en tant que médecin libéral ?
Consultez notre guide de l’installation du médecin libéral et n’omettez aucune étape ! Démarches administratives, choix stratégiques, budget prévisionnel, plan de financement : voici une checklist indispensable pour tout planifier.
Quelles obligations et prérequis pour s’installer en médecin libéral ?
Avant de pouvoir exercer en tant que médecin libéral, plusieurs conditions doivent être réunies, allant de la formation initiale aux démarches administratives, en passant par le choix du lieu d’installation.
La formation médicale requise
L’exercice de la médecine libérale est avant tout conditionnée par l’obtention d’un diplôme reconnu. Il faut en effet être titulaire du diplôme d’État de docteur en médecine, qui sanctionne dix années d’études supérieures, ainsi qu’une certification de spécialité en cas de discipline médicale particulière.
Le choix du lieu d’installation
Un médecin généraliste peut en principe s’installer en cabinet libéral où il le souhaite sur le territoire national. Toutefois, un médecin qui a remplacé un confrère pendant plus de trois mois ne peut pas s’installer en concurrence avec lui. De même, on ne peut pas s’installer dans un immeuble où exerce déjà un confrère sans l’accord de celui-ci. Enfin, on ne peut pas s’installer dans un local d’habitation sans l’accord de la copropriété ou transformer un logement en local professionnel sans une autorisation du maire, dans les communes de plus de 200 000 habitants.
La recherche d’un local peut prendre beaucoup de temps. L’Agence régionale de santé a mis au point un outil pour aider les jeunes médecins à trouver des lieux d’implantation. Pour cela, rendez-vous sur le site Cartosanté.
Les formalités obligatoires à remplir
Plusieurs démarches lors de l’installation en tant que médecin libéral sont nécessaires et incontournables :
- l’inscription à l’Ordre des médecins ;
- l’enregistrement du diplôme à l’Agence régionale de santé (ARS) ;
- l’inscription à la Caisse primaire d’assurance maladie ;
- l’inscription au Centre de formalités des entreprises (Urssaf) ;
- l’affiliation à la caisse de retraite ;
- la souscription d’une assurance de responsabilité professionnelle.
Quelles étapes jusqu’à l’installation en libéral ?
S’installer en libéral ne s’improvise pas : cela suppose une préparation rigoureuse du projet, tant sur le plan stratégique que juridique et financier.
Les guides d'installation personnalisés que nous vous offrons :
- Infirmiers libéraux
- Masseurs-kinésithérapeutes libéraux
- Pharmaciens d’officine et biologistes médicaux
- Chirurgiens-dentistes libéraux
- Ostéopathes
- Podologues
- Vétérinaires
- Médecins

L’étude de marché
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une obligation légale, l’étude de marché d’un médecin généraliste va lui permettre de mieux appréhender les besoins de santé d’un territoire en fonction des données démographiques et économiques ainsi que de l’offre médicale déjà en place. Cette analyse permet de valider ou modifier le choix du lieu d’implantation. Dans un secteur géographique sous-doté ou pour une spécialité en médecine rare et recherchée, l’étude de marché ne s’imposera pas car les besoins sont évidents.
Le statut juridique
En cabinet individuel, la question du statut juridique ne se pose pas : il s’agira de l’entreprise individuelle (EI). En revanche, pour exercer en association, le choix de la forme juridique est très large. Le jeune médecin peut opter par exemple pour la société civile professionnelle (SCP) afin de partager les moyens matériels et les recettes professionnelles avec d’autres confrères, ou pour la société civile de moyens (SCM) pour mettre en commun les locaux et le matériel médical.
À noter :
le choix du statut en association doit être fait avec l’aide de conseils spécialisés.
Le business plan
Comme pour toute création ou reprise d’entreprise, la formalisation d’un projet d’installation d’un médecin libéral passe par la rédaction d’un business plan, une synthèse de l’ensemble de la démarche. On doit y retrouver les motivations et objectifs, le modèle économique, le statut juridique, les prévisions financières, le plan de financement ou encore la stratégie de communication pour lancer l’activité.
À noter :
le business plan est le parfait support pour obtenir le financement en vue d’une installation en médecin libéral.
Lors de l’installation, de nombreuses formalités sont nécessaires : inscription à l’Ordre des médecins, enregistrement du diplôme à l’Agence régionale de santé (ARS), inscription à la Caisse primaire d’assurance maladie, inscription au Centre de formalités des entreprises (Urssaf), affiliation à la caisse de retraite, souscription d’une assurance de responsabilité professionnelle…
À noter :
toutes ces formalités sont obligatoires avant d’exercer.
Comment financer son installation en tant que médecin libéral ?
Un jeune médecin peut s’appuyer sur des aides publiques telles que le forfait structure de l’Assurance maladie, mais aussi de dispositifs spécifiques pour soutenir l’installation dans des territoires sous-dotés (contrat d’aide à l’installation des médecins, contrat de début d’exercice, exonération de CFE et d’IS ou d’IR). Il existe par ailleurs des aides des collectivités locales à solliciter selon la localisation auprès de la Région, du Département, de l’intercommunalité ou de la commune.
L’autre levier de financement lors de l’installation en médecin libéral est le crédit. Il existe des solutions de financement spécifiquement dédiées aux professionnels de santé, en crédit ou crédit-bail, pour constituer une trésorerie et couvrir le besoin en fonds de roulement, ainsi que divers investissements selon le business plan.
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Création ou rachat de clientèle ?
Créer un cabinet est la solution la moins coûteuse, mais c’est aussi celle qui présente le plus de risques pour un jeune médecin. Inversement, la reprise d’un cabinet est moins risquée, mais elle est beaucoup plus onéreuse. La valeur de la clientèle d’un cabinet de médecine générale varie aujourd’hui de 30 à 50 % du chiffre d’affaires annuel. C’est un coût à prendre en compte dans la préparation du budget prévisionnel de l’installation en médecin libéral.
À noter :
au coût de la clientèle s’ajoutent les droits d’enregistrement ainsi que les frais d’acte et de commission d’intermédiaire à budgéter.
Achat ou location du cabinet ?
Dès l’installation se pose la question de l’achat ou de la location du local professionnel. Le choix est le plus souvent une question de moyens financiers, mais l’acquisition procure une meilleure sécurité pour l’exercice professionnel de la médecine libérale et permet de capitaliser un actif. Cela constitue une décision stratégique sur le long terme.
L’achat du local professionnel peut s’accompagner de travaux à réaliser, pour mettre le cabinet aux normes et/ou améliorer l’accueil de la patientèle et les conditions de travail du professionnel de santé.
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Financer le matériel médical
Lors de l’installation d’un médecin libéral, il est nécessaire de se procurer des équipements, fournitures, mobilier, informatique… Le coût d’acquisition ou de reprise de ce matériel médical doit être intégré dans le budget prévisionnel. Il faut souvent compter un minimum de 15 000 euros.
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