Comment s’installer sans créer ou reprendre un cabinet

Comment s’installer sans créer
ou reprendre un cabinet ?

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A la fin de leurs études, de nombreux jeunes professionnels de santé ne souhaitent pas ou ne peuvent pas créer ou reprendre immédiatement un cabinet libéral individuel. Plusieurs solutions s’offrent alors à eux : exercer comme remplaçant, comme collaborateur, ou intégrer une structure de groupe.

Exercer comme remplaçant

Pour un jeune professionnel de santé, les remplacements peuvent constituer la première étape de la carrière professionnelle, sans les contraintes de la création d’un cabinet. Les remplacements réguliers permettent aussi de perfectionner sa pratique professionnelle avant l’installation, et éventuellement de tester la patientèle d’un cabinet avant de la reprendre.

À noter :

un remplaçant doit assumer un certain nombre de frais comme ses charges sociales et ses frais personnels de voiture, de transport, de nourriture et d’hébergement. Dans de nombreux cas, il doit aussi disposer d’un véhicule pour effectuer les visites à domicile.

Exercer comme collaborateur

Le statut de collaborateur libéral permet à un jeune diplômé d’acquérir une première expérience en cabinet, avant, le cas échéant, de s’installer définitivement. Avantages de ce statut : le collaborateur bénéficie de la patientèle qui est attachée au cabinet, tout en développant sa patientèle personnelle. Et chacun exerce en toute indépendance, sans les contraintes d’un groupe d’exercice.

Sur le plan financier, en revanche, la collaboration libérale peut coûter assez cher puisqu’en plus de ses charges sociales personnelles et de ses frais professionnels, le collaborateur doit verser au praticien titulaire une redevance mensuelle.

À noter :

les contrats de collaboration libérale sont limités dans le temps et doivent être renégociés à leur échéance.

Intégrer un cabinet de groupe

Exercer en groupe permet de minimiser les risques de l’installation individuelle, mais aussi de remédier à l’isolement professionnel. Plusieurs structures juridiques sont possibles.

Pour partager seulement les dépenses communes, la société la plus répandue est la société civile de moyens (SCM). Elle peut être constituée entre membres de professions libérales de santé différentes. Pour partager à la fois les dépenses et les recettes du groupe, il faut en revanche se tourner vers une structure d’exercice comme la société civile professionnelle (SCP).

D’autre part, les médecins spécialistes, les chirurgiens-dentistes ou les pharmaciens exerçant en association privilégient le plus souvent la société d’exercice libéral (SEL). C’est une société de capitaux soumise par principe à l’impôt sur les sociétés (IS) : en cas de recours à l’emprunt pour financer le plateau technique ou des matériels, ce régime fiscal permet de disposer, après impôt, d’une trésorerie plus importante que sous le régime de l’impôt sur le revenu.

Exercer dans une maison de santé

Le modèle des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) attire de plus en plus de professionnels de santé, et surtout les jeunes médecins et paramédicaux, qui souhaitent exercer dans une structure de groupe, mutualiser leurs frais professionnels et bénéficier d’horaires de travail préservant leur vie familiale.

En MSP, on peut ainsi bénéficier de moyens plus importants qu’en exercice individuel strict : locaux, matériels, secrétariat partagé, etc. Ces moyens permettent aussi d’optimiser le temps de soins au profit des patients.

Le fonctionnement des maisons de santé est toutefois assez complexe. Ainsi, une société interprofessionnelle de soins ambulatoires (SISA) est indispensable pour que les professionnels de santé en exercice puissent percevoir les subventions et les rémunérations publiques des activités réalisées en commun (coordination, coopération et éducation thérapeutique). C’est la SISA qui reçoit ces sommes et qui les redistribue ensuite entre ses membres, lesquels les intègrent ensuite à leurs revenus.

À noter :

pour les professionnels de santé de la MSP, les paiements forfaitaires perçus pour les activités réalisées en commun s’ajoutent aux honoraires provenant de la rémunération des actes délivrés aux patients.

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