Orthodontie : panoramique dentaire 2D ou 3D ?
En orthodontie, la radiographie est essentielle pour évaluer l’éruption et le développement des dents et établir un bon diagnostic. Les clichés panoramiques en 3D présentent à cet égard de nombreux atouts.
La radiographie dentaire la plus fréquemment utilisée est le cliché panoramique qui offre une vue d’ensemble des mâchoires et de la dentition. Il montre les articulations des mâchoires, la cavité nasale, les sinus maxillaires, le nerf alvéolaire, notamment. En orthodontie, il est pris pour tous les patients qui entreprennent un traitement ou pendant le développement de la dentition.
A noter : les praticiens orthodontistes peuvent également réaliser des radiographies céphalométriques latérales (pour les corrections orthodontiques majeures) et des radiographies céphalométriques antéro-postérieures (pour détecter la présence d’asymétries et de déviations).
La 3D en orthodontie
Par rapport à la radiographie panoramique traditionnelle 2D, la radiographie dentaire en 3D (cone beam ou « CBCT ») fournit des informations beaucoup plus fines, avec le détail des zones buccales, maxillaires et dentaires sous plusieurs angles et plusieurs perspectives. Elle permet donc d’améliorer le diagnostic pour un traitement plus précis.
En outre, le praticien peut montrer directement les clichés 3D à ses patients, ce qui les convainc plus rapidement de l’utilité du traitement. La radiographie 3D est également plus rapide : quelques secondes suffisent pour obtenir une radiographie tridimensionnelle en haute résolution.
Parmi les autres avantages, on peut noter aussi que :
- le praticien a la possibilité d’agrandir et de faire pivoter chaque zone examinée ;
- – un seul passage suffit pour obtenir l’image entière de la structure orale ;
- le niveau d’exposition pour le patient est inférieur à celui de la tomographie informatique traditionnelle ;
- il n’y a pas de stockage de films ou de produits chimiques.
La radiographie 3D prouve donc tout son intérêt non seulement en orthodontie mais aussi en implantologie ou en chirurgie dentaires, notamment.
Quel type de matériel ?
En pratique, il faut disposer au cabinet d’un local de radiographie d’au moins 3 m2 (pour les appareils panoramiques auxquels est ajoutée une fonction 3D) ou de 9 m2 (pour les appareils exclusivement 3D).
Le coût d’un CBCT est assez élevé : de 100 000 € à 200 000 € en moyenne. Il s’amortit fiscalement sur une période, en général, de sept ans.
Attention : on peut choisir un appareil avec un petit champ d’acquisition ou au contraire un appareil avec un champ d’acquisition plus large. En orthodontie, le praticien optera pour cette seconde catégorie, et de préférence pour un appareil mixte (panoramique et cone beam).
En effet, une radiographie panoramique reconstituée virtuellement à partir d’un volume 3D ne donne pas la même assurance d’interprétation et de diagnostic. En outre, de nombreux appareils permettent de passer automatiquement du capteur panoramique au capteur 3D, sans manipulation manuelle.
A noter : Le panoramique dentaire et l’ensemble des équipements et matériels nécessaires à l’activité du chirirgien dentiste peuvent être financés en crédit ou en crédit-bail.